LIFTING DES SEINS AVEC PROTHÈSES, ce que vous devez savoir avant et après l’intervention !

L’INTERVENTION

Elle se fait sous anesthésie générale d’environ 1 h 30 ou deux heures.

Le choix des prothèses est très varié en matière de taille et de marque. Les prothèses utilisées sont en silicone (contenants un gel de silicone cohésif) micro-texturées ou lisses. Selon les études récentes, ces mêmes prothèses n’ont aucune interférence avec les pathologies du sein.

Les techniques opératoires récentes permettent de mettre en place la prothèse dans une position où elle ne sera pas en contact avec la glande mammaire, mais plutôt en rétro-musculaire (derrière le muscle pectoral).

Les cicatrices sont déterminées en fonction de l’importance de l’affaissement, c’est-à-dire en fonction de la quantité de peau excédentaire à éliminer. On peut citer trois techniques utilisées dans le lifting des seins avec prothèses :

  • T inversé : Le chirurgien procède à une incision sur le pourtour de l’aréole, une incision verticale et une incision horizontale dans le sillon sous-mammaire. Cette technique permet de corriger une ptôse très importante.
  • Verticale pure : C’est-à-dire une incision autour de l’aréole et une incision verticale. Cette technique corrige une chute des seins modérée.
  • Round block : Pour une mastopexie légère. L’incision se pratique au niveau de l’aréole.

LES RECOMMANDATIONS À SUIVRE AVANT VOTRE INTERVENTION :

Pour bien se préparer à un lifting des seins avec prothèses, il est en générale recommandé de suivre quelques consignes :

  • Il est formellement déconseillé de prendre de l’aspirine, des anticoagulants ou l’un de ses dérivés pendant la semaine qui précède l’intervention.
  • Diminuer la consommation de tabac ou tout autre stupéfiant.
  • Il ne faut pas s’exposer au soleil dans les jours qui précédent l’intervention.
  • Il ne faut pas porter un vernis à ongles sombre.
  • Il ne faut pas porter de bijoux ; enlever les piercings qui sont à demeure.
  • Pour la chirurgie mammaire, il vaut mieux privilégier les vêtements qui se ferment par le devant (chemise ou autre).

LES SUITES OPÉRATOIRES

Les suites opératoires sont en général peu douloureuses, ne nécessitant que des antalgiques simples.
Un gonflement (œdème) et des ecchymoses (bleus) des seins, ainsi qu’une gêne à l’élévation des bras sont fréquemment ressentis.
Le premier pansement est retiré au bout de 24 h à 48 h et remplacé par un pansement plus léger, réalisant une sorte de bustier élastique. La sortie a lieu 24 h après l’intervention, puis la patiente est revue en consultation deux à trois jours plus tard. Une période de récupération commence et il est important de suivre quelques recommandations :
Il faut impérativement arrêter ou diminuer la consommation de tabac afin de permettre une meilleure circulation sanguine et donc moins de complications postopératoires. Le contrôle de la consommation de tabac est une exigence pour toutes les chirurgies avec cicatrices (lifting, chirurgies des seins, plasties abdominales, etc.).

La reprise de l’activité professionnelle est possible au bout d’1 à 3 semaines selon le métier exercé.

  • Suivre avec attention le traitement médicamenteux prescrit par l’équipe médicale
  • Portez un soutien-gorge seulement si le chirurgien vous a indiqué de le faire et suivez ses consignes.
  • Ne pas prendre de bains (ni piscine, ni mer) jusqu’au retrait des points (10 à 15 jours). Les douches sont autorisées dès le lendemain de l’intervention et il faut se sécher sans frotter, mais en tamponnant délicatement.
  • Faire enlever les fils non résorbables (il s’agit des points bleus) après 12 jours environ par votre médecin traitant ou par une infirmière.

Quinze jours après l’intervention, vous pouvez commencer à masser doucement votre poitrine. Ne pas insister en cas de douleur.
Le but du massage est de mobiliser l’implant mammaire dans sa loge, pour éviter la formation des « coques ». Il faut s’allonger puis appuyer sur le haut de l’implant, perpendiculairement pour fermer la loge en haut et refouler de ce fait la prothèse vers le bas. Ce mouvement doit être effectué avec la main
droite à plat sur le torse et la main gauche en dessous du sein pour vérifier que la prothèse est bien refoulée en bas. Il faut appuyer verticalement. Il faut appuyer six secondes et faire cinq pressions de suite, de chaque côté, à raison de un à deux séances par jour. Il faudra faire cette manipulation pendant un mois et commencer dès qu’il n’y aura plus de douleurs.

  • Vous pouvez utiliser une crème de type Cicalfate de chez Avène pour la cicatrice, ou Ialucet. Évitez tout produit non recommandé par un médecin.
  • Reprenez en douceur une activité sportive qui ne mobilise pas les muscles pectoraux. Évitez les sports trop violents.
  • Évitez l’exposition au soleil pendant au moins deux mois (même avec maillot) et ne pas s’exposer seins nus durant une année. Une amélioration esthétique des cicatrices se produira durant près d’une année.

LE RÉSULTAT

Il peut être apprécié à partir du troisième mois, délai nécessaire à l’assouplissement des seins et à la stabilisation des prothèses pour les chirurgies mammaires avec pose d’implants.
Le suivi postopératoire demande votre participation active en nous envoyant régulièrement les photos (après 1,3 et 6 mois) et en nous contactant rapidement en cas d’interrogations de votre part.

LES ÉVENTUELLES COMPLICATIONS

  • Risque d’hématome : il peut se vérifier dans les premières 24 h qui suivent l’intervention ou plus rarement après quelques jours et est de 1 %. S’il apparaît au cours des premières 24 h, la patiente retourne au bloc opératoire pour drainer l’hématome. Si l’hématome n’est pas très important ou qu’il apparaît après plusieurs jours, il sera traité par des anti-inflammatoires en attendant sa résorption spontanée.
  • Risque d’infection : très rare. Se soigne généralement par un traitement antibiotique.
  • Risque de nécrose : très rare. Peut-être favorisé par la prise de tabac ; c’est pourquoi l’arrêt ou la diminution du tabac est vivement conseillé avant et après une chirurgie.
  • Risque de « coque » : C’est une réaction inflammatoire du corps contre l’implant mammaire, peut survenir quelques mois après l’opération. Elle peut causer des gênes et des douleurs. Une ré intervention est alors nécessaire.
  • Une altération de la sensibilité des mamelons peut apparaitre, et la récupération n’est pas toujours immédiate.
  • Évolution défavorable des cicatrices : il est normal que la cicatrice s’épaississe et rougisse les premiers mois et mette au moins 12 mois pour s’estomper. Parfois, ces symptômes perdurent et on parle de cicatrices hypertrophiques, voire chéloïdes (plus fréquentes sur peaux noires) nécessitant un traitement particulier ou une reprise.

Au total, il ne faut pas surévaluer les risques, mais il faut juste prendre conscience qu’une intervention comporte toujours une petite part d’aléas. Le recours à un chirurgien plasticien qualifié vous assure que celui-ci à la formation et la compétence requise pour savoir éviter ces complications.