DÉFINITION

La gynécomastie est une hypertrophie de la poitrine (augmentation du volume de la glande mammaire) chez l’homme. Elle correspond à une poitrine trop importante d’un seul côté (unilatérale) ou des deux côtés (bilatérales). La chirurgie de gynécomastie ou cure de gynécomastie consiste à l’ablation de la glande mammaire et au retrait des cellules graisseuses (lipoaspiration).
Le développement anormal de la glande mammaire peut être en rapport avec un dérèglement hormonal ou liée à la prise de certains médicaments. Une mammographie ou une échographie mammaire est nécessaire pour analyser la densité de la glande.

L’INTERVENTION

Il existe plusieurs opérations pour traiter la gynécomastie. Si la poitrine ne contient que de la graisse (adipomastie), plus fréquente chez les hommes en surpoids, la masse graisseuse est traitée par lipoaspiration.

La gynécomastie glandulaire est traitée de façon chirurgicale. L’incision est réalisée au bord inférieur de l’aréole (cicatrice discrète). Le chirurgien peut supprimer la glande et la graisse en trop. Souvent, il peut pratiquer une liposuccion à la périphérie de l’excès glandulaire afin de favoriser la rétraction
cutanée et d’harmoniser l’ensemble.

Si l’excès de peau est très important, il faut effectuer une plastie de réduction. Les cicatrices seront plus longues et donc plus visibles (autour de l’aréole ou en forme de T inversé).

LE RÉSULTAT

L’amélioration est souvent nette et immédiate. Le résultat définitif est apprécié à partir du troisième mois, délai nécessaire à l’assouplissement des tissus, la résorption de l’œdème postopératoire et à la rétraction de l’excédent cutané sur les contours du muscle pectoral.

Le suivi postopératoire demande votre participation active en nous envoyant régulièrement les photos (après 1,3 et 6 mois) et en nous contactant rapidement en cas d’interrogations de votre part.

LES SUITES OPÉRATOIRES

Comme pour toutes les chirurgies avec cicatrices, l’arrêt (ou la forte diminution) de la consommation de tabac va permettre une meilleure circulation sanguine et donc moins de complications postopératoires (nécrose cutanée…).
Le premier pansement compressif est retiré le lendemain de l’opération et remplacé par un pansement plus léger, voire un gilet de contention à porter en permanence jour et nuit pendant plusieurs jours. Cette contention permet d’obtenir une cicatrice harmonieuse et favorise la rétraction cutanée.

Les cicatrices dépendent de la qualité de peau, l’âge et de la dextérité du chirurgien.
Les suites opératoires sont en général peu douloureuses, ne nécessitant que des antalgiques simples. En cas d’une simple liposuccion, les douleurs sont minimes, assimilables à des courbatures. Un gonflement (œdème) et des ecchymoses (bleus) des seins, ainsi qu’une gêne à l’élévation des bras
sont fréquemment ressentis les premiers jours.
Les douches sont autorisées dès le lendemain de l’intervention et il faut se sécher sans frotter, mais en tamponnant délicatement. Une désinfection quotidienne est nécessaire.

Des précautions particulières sont mises à disposition pour obtenir une bonne cicatrisation ; les médecins préconisent souvent des crèmes (crèmes hydratantes) ou des bandes. Les crèmes solaires sont également nécessaires, et il est conseillé de ne pas exposer la cicatrice au soleil et aux rayons UV pendant quelques mois, voire durant la première année après l’intervention.

Il faut attendre un délai de un à deux mois avant de prendre une activité sportive.
Il faut suivre avec attention le traitement médicamenteux prescrit par l’équipe médicale et les consignes postopératoires.
La reprise de l’activité professionnelle est possible au bout d’1 à 3 semaines selon le métier exercé.

LES COMPLICATIONS ENVISAGEABLES

La cure de gynécomastie est aujourd’hui bien maîtrisée et les complications sont très rares, mais à citer :

  • Hématomes : S’ils sont trop volumineux, ils pourront nécessiter une évacuation.
  • Accidents thromboemboliques (phlébite, embolie pulmonaire) sont les plus graves. Le risque de survenue est augmenté si un tel accident figure dans les antécédents du patient.
  • Infection postopératoire : Très rare, elle peut justifier d’un traitement antibiotique.
  • Nécrose cutanée : Elles peuvent laisser des marques visibles et elles sont favorisées par le tabagisme.
  • Épanchement séreux : Il nécessite rarement une microponction.
  • Troubles de la sensibilité cutanée (résolue le plus souvent en quelques semaines).